Situation actuelle

Les denrées alimentaires comme le blé, le riz, le soja, le sucre ou le café sont négociées en bourse dans le monde entier. Leurs prix peuvent fortement fluctuer. La controverse porte sur ce qui influence la fluctuation des prix. On peut toutefois partir du principe que les prix augmentent quand les produits sont achetés par un grand nombre de personnes et/ou quand ils viennent à manquer (p. ex. parce qu’une tempête a détruit la récolte). Au contraire, les prix chutent quand la production est trop grande et/ou quand le produit est peu acheté.
 

Prenons un exemple. Pour qu’ils puissent éviter de devoir acheter leur riz à un moment où cette denrée coûte cher, il est important pour les acheteurs de connaître et de convenir le prix à l’avance. Aujourd’hui, on peut décider d’acheter ou de vendre dans trois mois une quantité donnée de riz à un prix déterminé. D’une part, les acheteurs et les vendeurs peuvent ainsi s’assurer contre des fluctuations des prix inattendues et planifier les échéances. D’autre part, la spéculation sur les denrées alimentaires est ainsi possible.

Prenons un exemple concret pour montrer comment se fait la spéculation: Une entreprise part du principe que le prix du sucre augmente. Elle achète donc du sucre à la bourse. Trois mois plus tard, elle revend le sucre. Si, à ce moment-là, le prix a augmenté, l'entreprise peut vendre le sucre plus cher et réalise un bénéfice.

Qu’est-ce qui changerait?

Si l'initiative est acceptée, les opérations spéculatives concernant les denrées alimentaires seront interdites en Suisse. Il sera en outre possible de déterminer un prix ou une date à l'avance. Mais uniquement dans la mesure où l'entreprise ne spécule pas sur les denrées alimentaires.

Par ailleurs, la Suisse s'engagera au niveau international pour lutter contre la spéculation concernant les denrées alimentaires.